Terre, une invitation au voyage

Lumières marocaines : une interview photographique avec Mathieu Dupuis

Océane Martinez
Lumières marocaines : une interview photographique avec Mathieu Dupuis

Journaliste et photographe québécois, Mathieu Dupuis est également un grand voyageur. D’étendues ensablées en rencontres nomades, de randonnées chamelières en couchers de soleil somptueux... Mathieu nous raconte son épopée photographique marocaine et nous livre ses conseils d’expert.

Terres d'Aventure : Si tu devais résumer ton expérience marocaine en quelques lignes ?

Mathieu : Ce que j'aime du voyage en général, c'est la notion de cassure entre l'idée (avant départ) que l'on se fait d'une destination et la réalité. Mon voyage au Maroc fut une succession de découvertes à la fois positives et surprenantes. Je dirais que ce pays est un grand coup de cœur sur le plan humain et culturel.

Terres d'Aventure : Quelle anecdote, vécue lors de ton voyage, te restera le plus en mémoire ?

Mathieu : Un voyage au Maroc et dans tout désert te fait prendre conscience du caractère précieux de l'eau. C'est très impressionnant de voir ces grandes rivières asséchées, de découvrir les méthodes d'irrigation pour les cultures et de constater à quel point la ressource est rare. Cela fait prendre conscience de notre chance au Canada en ce qui concerne l'accès à la ressource. Mais cela permet aussi de réaliser qu'il faut être responsable avec cette ressource.

Erg Chicaga - Appareil photo : Canon EOS RP. Objectif : RF 15-30mm. Exposition : 1/125s à F/9. ISO 250. - ©Mathieu Dupuis

Terres d'Aventure : En tant que photographe, qu'est-ce que le désert offre d'inédit pour les prises de vue ?

Mathieu : Le désert c'est une expérience qui ne se raconte pas, c'est une expérience qui se vit ! À toute heure du jour ou de la nuit, le désert offre une mosaïque de formes et de couleurs. L'un des grands plaisirs à faire de la photo, c'est d'observer le changement de ces subtilités et de les immortaliser. Le désert a un caractère très méditatif. À l'image de la mer et des montagnes... En ce qui me concerne, j'aime beaucoup quand on voit loin, très loin !

Terres d'Aventure : Est-ce que les grandes étendues sahariennes constituent un challenge dans la technicité de la prise de vue ?

Mathieu : Le désert est facile à photographier d'un point de vue technique. Ce qui est difficile, c'est de choisir les meilleures compositions parmi toutes les splendeurs qui s'offrent à nous. Il y a tellement de belles choses qu'on en vient à avoir de la difficulté à choisir ses cadrages finaux. On a toujours l'impression qu'il y a mieux à faire. Résultat, on en revient avec beaucoup, beaucoup de photos !

Terres d'Aventure : Si tu devais sélectionner 3 photos , lesquelles seraient-elles ?

Mathieu : Ce que j'ai beaucoup aimé du Maroc, c'est le contraste entre le désert et la culture. Je suis aussi un passionné de photo urbaine. C'était donc un réel bonheur d'alterner entre ces différents sujets. Voici un coup de cœur dans le désert, et trois coups de cœur urbains dans la ville d'Essaouira.

 Chicaga - Appareil photo : Canon EOS RP. Objectif : RF 100-400mm. Exposition : 1/80s à F/8. ISO 250. - ©Mathieu Dupuis Port d’Essaouira - Appareil photo : Canon EOS RP. Objectif : RF 15-30mm. Exposition : 1/200s à F/8. ISO 250. - ©Mathieu Dupuis Médina d’Essaouira - Appareil photo : Canon EOS RP. Objectif : RF 50mm. Exposition : 1/125s à F/9. ISO 250. - ©Mathieu Dupuis Place Jemaa el Fna - Appareil photo : Canon EOS RP. Objectif : RF 50mm. Exposition : 1/60s à F/10. ISO 250. - ©Mathieu Dupuis

Terres d'Aventure : Quels conseils donnerais-tu à un.e photographe amateur.rice pour appréhender au mieux les paysages marocains ?

Mathieu : Photographier le désert est simple d'un point de vue technique. Il faut faire attention au sable lors des changements d'objectifs. Le secret, c'est aussi de se lever 30 minutes avant le soleil et se coucher tard. C'est dans cette mosaïque de couleurs que le désert se révèle sous son plus beau jour.

Ce voyage au Maroc a été réalisé en partenariat avec Gosselin Photo Vidéo.

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