Caractéristique | Information |
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Nom officiel | République du Sénégal |
Capitale | Dakar (3,938 millions d'habitants) |
Superficie | 196 722 km² |
Population | 17,23 millions d'habitants (2020) |
Densité | 88 habitants/km² |
Langue officielle | Français |
Langue nationale | Wolof |
Autres langues | Peul, Sérère, Diola |
Régime politique | République présidentielle |
Président | Bassirou Diomaye Faye (depuis avril 2024) |
Monnaie | Franc CFA (XOF) |
Indicatif téléphonique | +221 |
Domaine internet | .sn |
Fuseau horaire | UTC+0 |
Indépendance | 20 juin 1960 (France) |
Fête nationale | 4 avril |
Espérance de vie | 68 ans |
Taux d'alphabétisation | 51% |
Situation géographique
Le Sénégal occupe une position stratégique à l'extrême ouest du continent africain, constituant le point le plus occidental de l'Afrique continentale avec le cap Vert près de Dakar. Ce pays de 196 722 kilomètres carrés, équivalent au tiers de la France, s'étend entre 12,5° et 16,5° de latitude nord et 12° et 17° de longitude ouest, bénéficiant d'une façade atlantique de 531 kilomètres qui en fait une porte d'entrée naturelle vers l'Afrique de l'Ouest. Cette position privilégiée sur les routes commerciales transatlantiques a historiquement fait du Sénégal un carrefour d'échanges entre l'Afrique, l'Europe et les Amériques.
Le territoire sénégalais est délimité au nord par la Mauritanie et le fleuve Sénégal qui marque une frontière naturelle sur 813 kilomètres, à l'est par le Mali sur 419 kilomètres, au sud par la Guinée sur 338 kilomètres et la Guinée-Bissau sur 338 kilomètres. Une particularité géographique remarquable du Sénégal est l'enclave de la Gambie, petit pays anglophone qui s'enfonce comme un doigt dans le territoire sénégalais sur 740 kilomètres le long du fleuve Gambie, créant une frontière intérieure complexe héritée de la colonisation européenne. Cette configuration géographique unique influence profondément les échanges économiques et culturels de la région.
Relief et hydrographie
Le relief sénégalais se caractérise par sa relative simplicité topographique, dominé par de vastes plaines et plateaux de faible altitude qui ne dépassent généralement pas 200 mètres. Cette géographie plane, héritée de l'érosion millénaire du socle précambrien, facilite les communications et les transports terrestres, contribuant au rôle de hub régional du pays. Les seuls reliefs notables se situent au sud-est avec les contreforts du Fouta-Djalon guinéen, où culminent les collines de Kédougou à 581 mètres d'altitude, région aurifère qui contraste avec la monotonie topographique du reste du territoire.
L'hydrographie sénégalaise s'organise autour de quatre fleuves principaux qui structurent l'économie et l'occupation humaine du territoire. Le fleuve Sénégal, long de 1 790 kilomètres, constitue l'artère vitale du nord du pays, permettant l'irrigation de vastes périmètres rizicoles et maraîchers dans la vallée. La Gambie traverse l'est du pays sur 750 kilomètres, créant une vallée fertile enclavée dans le territoire sénégalais. La Casamance au sud et le Saloum au centre complètent ce réseau hydrographique, leurs estuaires formant des deltas complexes riches en mangroves et en ressources halieutiques, écosystèmes fragiles mais essentiels à l'économie de la pêche artisanale.
Climat tropical et saisons
Le Sénégal bénéficie d'un climat tropical sec de type soudano-sahélien, caractérisé par l'alternance de deux saisons bien marquées qui rythment profondément la vie économique et sociale du pays. La saison sèche, de novembre à juin, se distingue par l'absence quasi totale de précipitations, des températures élevées pouvant dépasser 40°C dans l'intérieur, et la présence de l'harmattan, vent sec et poussiéreux venant du Sahara qui apporte une brume caractéristique. Cette période correspond à la haute saison touristique, les conditions climatiques étant alors les plus favorables aux visiteurs européens.
La saison des pluies, appelée hivernage, s'étend de juillet à octobre et concentre l'essentiel des précipitations annuelles qui varient de 300 millimètres au nord à 1 200 millimètres au sud, créant un gradient pluviométrique qui influence directement les activités agricoles et la végétation. Cette saison correspond à la période de culture du mil, du maïs et de l'arachide, cultures pluviales qui dépendent entièrement de ces précipitations. Les températures se modèrent alors grâce à la nébulosité et à l'humidité, mais l'hygrométrie élevée peut rendre le climat inconfortable. Cette alternance saisonnière détermine les migrations internes, les activités économiques et même les pratiques culturelles des différentes ethnies sénégalaises.
Population et diversité ethnique
Avec 17,23 millions d'habitants selon le recensement de 2020, le Sénégal connaît une croissance démographique soutenue de 2,7% par an, sa population ayant doublé en trente ans. Cette dynamique démographique s'accompagne d'une urbanisation rapide, 48% de la population vivant désormais en ville contre 23% en 1960. Dakar et sa région concentrent près du quart de la population nationale avec 3,9 millions d'habitants, créant une macrocéphalie urbaine caractéristique qui pose des défis considérables en termes d'emploi, de logement et d'infrastructures. Cette concentration urbaine contraste avec les vastes étendues rurales du centre et du nord du pays, faiblement peuplées en raison des conditions climatiques difficiles.
La société sénégalaise se caractérise par une remarquable diversité ethnique harmonieusement intégrée, témoignage de siècles de coexistence pacifique et de métissage culturel. Les Wolofs constituent le groupe majoritaire avec 38% de la population, dominant politiquement et culturellement le pays, leur langue servant de véhiculaire national au-delà des clivages ethniques. Les Peuls (27%) forment la deuxième communauté, peuple traditionnellement pasteur présent dans toute l'Afrique de l'Ouest, suivis par les Sérères (15%), agriculteurs du centre-ouest, et les Diolas (5%) de Casamance. Cette mosaïque ethnique, enrichie par les Malinkés, Soninkés, Bassaris et autres groupes minoritaires, crée une richesse culturelle exceptionnelle tout en maintenant une unité nationale remarquable, le Sénégal n'ayant jamais connu de conflit ethnique majeur depuis son indépendance.
Langues et culture wolof
Le paysage linguistique sénégalais illustre parfaitement la réussite de l'intégration nationale autour de la langue wolof, devenue lingua franca parlée par plus de 80% de la population, dépassant largement les frontières ethniques originelles. Cette wolofisation progressive de la société sénégalaise constitue un phénomène sociolinguistique unique en Afrique, créant une identité nationale forte au-delà des appartenances ethniques traditionnelles. Le français, langue officielle héritée de la colonisation, reste la langue de l'administration, de l'enseignement et des élites, mais ne concerne directement qu'une minorité de la population, créant parfois un décalage entre l'État et les citoyens.
La culture sénégalaise rayonne bien au-delà des frontières nationales, portée par la musique, la littérature et les arts visuels qui puisent dans les traditions ancestrales tout en s'ouvrant aux influences contemporaines. La teranga, concept wolof intraduisible désignant l'hospitalité et l'art de recevoir, constitue une valeur fondamentale de la société sénégalaise reconnue internationalement. Cette culture de l'accueil, renforcée par la tolérance religieuse entre musulmans (95%) et chrétiens (4%), fait du Sénégal une terre de paix et de dialogue interreligieux exemplaire en Afrique. Les confréries soufies, notamment les Mourides et les Tidjanes, structurent profondément la société sénégalaise, créant des réseaux économiques et sociaux qui dépassent le cadre purement religieux.
Économie agricole et halieutique
L'économie sénégalaise repose traditionnellement sur l'agriculture qui, bien ne représentant que 15% du PIB, emploie encore 60% de la population active et structure l'organisation sociale et spatiale du pays. L'arachide demeure la culture de rente emblématique du Sénégal, héritée de la colonisation française qui avait fait du pays le premier producteur mondial. Bien que sa production ait décliné depuis les années 1970 en raison de la sécheresse et de la chute des cours mondiaux, l'arachide conserve une importance économique et culturelle majeure, particulièrement dans le bassin arachidier du centre du pays où elle rythme encore la vie de millions de paysans.
Le secteur halieutique constitue l'autre pilier de l'économie sénégalaise, représentant 21% des exportations et 3,5% du PIB grâce à la richesse exceptionnelle des eaux atlantiques sénégalaises. La pêche artisanale, pratiquée par les communautés lébous et autres ethnies côtières avec leurs pirogues colorées, coexiste avec une pêche industrielle moderne qui alimente les marchés d'exportation européens et africains. Cette activité génère plus de 600 000 emplois directs et indirects, faisant du Sénégal l'un des premiers pays de pêche d'Afrique de l'Ouest. Cependant, la surpêche et la concurrence des flottes étrangères menacent cette ressource vitale, nécessitant une gestion durable des stocks halieutiques.
Développement industriel et services
Le secteur industriel sénégalais connaît un dynamisme croissant, représentant 24% du PIB et bénéficiant de la position géographique stratégique du pays et de ses infrastructures portuaires développées. L'industrie agroalimentaire domine ce secteur avec la transformation des produits de la pêche, de l'arachide et des fruits tropicaux, créant une valeur ajoutée significative aux productions primaires. Les industries chimiques, notamment la production d'acide phosphorique et d'engrais à partir des phosphates de Taïba, et l'industrie textile complètent ce tissu industriel concentré principalement dans la région de Dakar.
Le secteur des services représente désormais plus de 60% du PIB sénégalais, témoignant de la tertiarisation progressive de l'économie nationale. Dakar s'affirme comme un hub financier et logistique régional, abritant les sièges de nombreuses institutions sous-régionales et multinationales. Le tourisme, bien que représentant une part modeste de l'économie, constitue un secteur à fort potentiel avec 1,9 million de visiteurs annuels attirés par les plages de la Petite Côte, le patrimoine historique de l'île de Gorée et de Saint-Louis, et la richesse culturelle du pays. Les découvertes récentes d'hydrocarbures offshore ouvrent de nouvelles perspectives économiques majeures, le Sénégal devant devenir producteur de pétrole et de gaz naturel dans les années 2020, transformation qui pourrait révolutionner l'économie nationale.
Le saviez-vous ?
Le Sénégal abrite l'île de Gorée, symbole de la traite négrière et site du patrimoine mondial de l'UNESCO, ainsi que la ville de Saint-Louis, ancienne capitale de l'Afrique occidentale française. Le pays est également le berceau de grands écrivains comme Léopold Sédar Senghor, premier président et théoricien de la négritude.
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